
La photothérapie ne doit pas être confondue avec la luminothérapie. Elle fait référence à l'utilisation de photographies dans un cadre thérapeutique. En réalité, on devrait parler de techniques de photothérapie, qui varient en fonction des thérapeutes.
En photothérapie, l'intérêt des photographies ne réside pas dans leur valeur artistique, mais dans leur capacité à établir un lien non verbal avec la mémoire affective et corporelle des patients. Les yeux étant une partie intégrante du corps, prendre le temps de s'arrêter sur certaines images favorise une sorte de transe liée à la photographie. Cela enrichit le dialogue et la réflexion sur leur histoire, tout en facilitant le travail de réminiscence et l'intégration des souvenirs et émotions lors de séances souvent intenses.
On peut parler de thérapie par la photographie, mais ces techniques ne remplacent pas la psychothérapie. Elles peuvent être intégrées dans un cadre psychothérapeutique et s'inscrire dans un modèle thérapeutique, où l'utilisation de l'activité photographique devient une partie significative du protocole thérapeutique.
La photothérapie n'est pas réglementée en France et ne nécessite donc aucune formation spécifique.
Dans mon cas, je suis à la fois psychologue de formation psychanalytique, psychothérapeute, psychologue clinicienne spécialisée dans l'enfance et l'adolescence et photographe. Je considère que cela me qualifie pour être photothérapeute.
La photothérapie
Vision
J'ai choisi de centrer mon approche de la photothérapie sur les problèmes liés à l'image de soi.
Née dans les années 80, j'ai connu l'arrivée des réseaux et de leur tyrannie dans le rapport qu'ils créent vis à vis de l'égo et de l'image de soi. D'une distorsion certaine qu'ils induisent.
Mon travail auprès des adolescents m'a encore davantage sensibilisée à cette question. Les phénomènes sociaux de harcèlement scolaire sont directement liés aux réseaux et sont responsables en grande partie de ce nouveau fléau: la déscolarisation.
Aujourd'hui, l'arrivée de l'Intelligence Artificielle complexifie encore le rapport de l'humain à l'image et à sa propre image.
Féministe, je cherche à déconstruire les attentes de la société sur le corps des jeunes (et moins jeunes) gens quel que soit leur genre.
